dimanche, octobre 24, 2004



...toujours vers cette époque-ci de l'année, se ramène une dame, que je ne connais pas et toi non plus - l'être ni de notre famille, ni de la tienne, même pas de celle du voisin qui tond sa pelouse le samedi toutes les trois semaines. Qu'à défaut d'être une grande dame, internationalement connue elle est et, du coup, tout le monde de lui donner du "La Gastro".

Des fois, aussi, un peu plus tard dans l'année, elle vient. A quoi ça tient, j'en sais rien. Me suis demandé si, chez elle, elle tenait une sorte de calendrier, épinglé au dessus d'un petit secrétaire en acajou, avec tous les noms de tous les gens de partout et qu'elle y ajoutait des petites croix, après chaque visite, pour que les profils de chacun soient à jour.

Toujours est il qu'hier soir vers 22 heures, elle sonne à la porte d'entrée. Il pleuvait. Il ventait.
Il faisait nuit. En ouvrant la porte, ça m'a fait drôle. Deux ans qu'elle venait plus par ici. Même qu'à un moment, l'automne de l'année dernière, m'étais dit peut être qu'elle était morte mais avais été détrompé par mes voisins chez qui elle avait sympathisé avec toute la famille.

Il pleuvait. Il ventait. Il faisait nuit. Elle avait sa petite valise comme la dernière fois.
"J'peux entrer, elle a fait, j'ai besoin d'un refuge jusqu'à lundi. Mardi matin au plus tard..."

Il pleuvait, il ventait, il faisait nuit...

Ikhtoniaradio : Ray Charles - born to lose